MES NOTES DE REFLEXIONS
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MES NOTES DE REFLEXIONS SONT PUBLIEES SUR FACEBOK ET SE DIVERSENT EN DEUX RUBRIQUES:
A- Des notes de reflexions sur la ville des Gonaives B- Des notes de reflexions en general sur Haiti.
MES NOTES DE REFLEXIONS SONT PUBLIEES SUR FACEBOK ET SE DIVERSENT EN DEUX RUBRIQUES:
A- Des notes de reflexions sur la ville des Gonaives B- Des notes de reflexions en general sur Haiti.
1- Note de réflexions adressée à mon ami Fritzgérald Démesier - MARDI 14 JANVIER 2020
Mon ami Fritzgérard Démesier m’a demandé de faire des propositions constructives aux differents problèmes du pays au lieu de les pointer seulement du doigt . Ce n’est pas une démarche facile car les divergences d’idées, divergences politiques et religieuses qui traversent les différentes couches de la société haïtienne sont multiples et nous rendent souvent intolérants, peu sages, parfois haineux...
Je dois d’abord m’exposer pour que les gens qui me lisent, ne me donnent aucune étiquette de Duvaliériste, de Lavalas, de Vérité, de PHTK ou autres. Je n’ai pas peur aussi qu’on m’accole une étiquette De nos jours, il y a une tendance en Haïti quand vous êtes entrain de discuter avec quelqu’un sur un sujet donné et que nous sommes d’avis différents, vous êtes l’homme à abattre. Si l’interlocuteur est dépourvu d’arguments convaincants, il peut facilement vous taxer de n’importe quel adjectif et parfois même déplaisant. Je m’en fiche.
Regardez sur les réseaux sociaux plus particulièrement sur Facebook, la bêtise, les mots déplaisants et grossiers deviennent chaque jour la toile de fond de certains échanges d’opinion et de réactions entre haïtiens. Ils se disent frères et soeurs d’une même nation mais ils ne s’aiment pas. Mon ami Fitzgérald, je ne m’abaisserai jamais à ce niveau car je me respecte énormément et je respecte beaucoup les autres. J’ai encore l’ombre protecteur de mon père et de ma mère qui me recouvre.
Je suis ce que je suis et je connais aussi les hommes en Haïti qui ont influencé ma vie. A coté de mon père et de ma mère, trois hommes ont une grande influence sur ma vie: Toussaint Louverture pour son génie militaire et sa grande diplomatie, Leslie R. Manigat pour sa brillante intelligence et le professeur Michel Soukar qui m’avait donné les éléments rudimentaires pour mieux comprendre l’histoire de mon pays et celle du monde. Tous, je les dois le respect et la grande admiration.
Mon ami Fritzgerald Démesier, mes démarches pour cerner la situation actuelle du pays et pour proposer de bonnes solutions comme tu n’avais demandées doivent tenir compte :
1- De notre origine historique, économique, sociale et culturelle comme peuple;
2- Le constat de l’échec de la classe politique, de l’élite économique, de l’élite intellectuelle à travers le temps ;
3- Le contexte politique, économique et social actuel du pays ;
4- Les propositions de solution pour résoudre la crise institutionnelle en Haïti.
Donc, il me faut quatre rubriques pour disséquer, appréhender et proposer des pistes de solutions.
Sois patient mon ami, je vais essayer de partager au lecteurs et lectrices de mes notes se réflexions sur Facebook ma compréhension sur le dilemme d’Haïti. Je n’ai pas l’intention d’être un grand connaisseur en histoire et en sociologie mais j’utilise plutôt mon sens d’observation, ma sagesse en écoutant, en apprenant et aussi mon engagement comme un citoyen haïtien aimant son pays.
2- 12 janvier 2010, dix ans après, je me souviens encore.
REYNALD ORIVAL·DIMANCHE 12 JANVIER 2020
Il était aux environs de quatre trente de l’après midi, je revenais inattendument de Port-au-Prince. Le mini bus dans lequel je voyageais ce jour là avait refusé la route nationale # 1 (zone de Descahos) et traversait la ruelle Altéagra en passant par la zone du Parc Vincent et me déposa à l’avenue des Dattes près de l’ancienne usine de l’EDH, devenue maintenant le bureau administratif de la compagnie. En longeant l’avenue des Dattes en direction du centre ville, je bifurquais à la rue Lozama et je rencontrais un voisin du nom d’Antonio Auguste qui me demanda si je n’avais pas ressenti les secousses que la ville venait de subir. Je lui disais non car je venais à peine de Port-au-Prince. Il semble que tu n’es pas au courant disait- il. Il y avait un tremblement de terre. Aujourd’hui, mon voisin Antonio Auguste est parti pour l’au-delà et n’avait pas eu le temps de revoir le dixième anniversaire de cette date douloureuse qui avait fait verser beaucoup de larmes et laisser des cicatrices profondes à des centaines de milliers d’haïtiens.
Mes condoléances vont à la famille Auguste éprouvée cette semaine par ce départ. Un passage inévitable à tout humain. Bon voyage, mon voisin Auguste. Je ne vous verrai plus passer chaque jour devant ma maison en me saluant cordialement avec votre main droite levant vers le ciel.
Le mini bus dans lequel je revenais de Port-au-Prince avait eu une panne de caoutchouc à l’Estère vers trois trente et reprenait la route quinze minutes plus tard. Comme la route reliant l’Estère et les Gonaïves était en très mauvaise condition, les secousses du tremblement de terre se mélangeaient avec les secousses naturelles provoquées par la chaussée trouée, aucun des passagers ni le chauffeur ne se rendit pas compte que la terre avait tremblée. Ce que j’avais remarqué, c’était la peur et l’émotion qui se dégageaient sur le visage des gens que je rencontrais sur mon passage jusqu’au local de la Télé Radio Provinciale à la rue Toussaint Louverture.
Ce soir, beaucoup de gens aux Gonaïves dormirent à la belle étoile car les reprises des secousses du tremblement de terre se multipliaient. Des centaines de personnes se refugièrent sur la place d’armes des Gonaïves. L’angoisse et la peur paralysèrent les gens dans les rues de la ville. De jours après, j’ai appris que de nombreux gonaiviens et gonaïviennes étaient décédés à Port-au-Prince.
Revenons à Port-au-Prince, j’avais laissé les Gonaïves le 11 janvier de très tôt en espérant retourner le 13 janvier. Vers midi, le chauffeur dans la maison dans laquelle je séjournais à Pétion Ville était venu me chercher pour m’amener au centre de ville de Port-au-Prince. Sur la route de Delmas, par une heureuse coïncidence venant de la main divine, je téléphonais à ma secrétaire aux Gonaïves pour lui rappeler qu’elle doit remettre un appareil en réparation à un technicien qui allait venir le récupérer. Elle avait remis le matériel défectueux sans faire signer aucun papier par le technicien. J’étais très fâché et je suggérais au chauffeur de mon ami de me déposer à la station des Gonaïves au lieu d’aller au centre ville de Port-au-Prince. Une fois à la gare routière, je lui demandais de dire à mon ami Hervé Pierre Louis qui me donna l’hospitalité que j’avais une urgence aux Gonaïves.
Voilà comment Dieu m’avait épargné de cette grande catastrophe. Dix ans après, grâce à sa bonté infinie, je vis et respire encore. Que Son Nom soit loué éternellement!
Les morts ne sont pas morts. C’est le prolongement de la vie sous une autre dimension géométrique. Les Guadeloupéens connaissent ce refrain qui est très populaire chez eux. Quand la pensée ou l’œuvre d’une personne décédée continue d’exister parmi les vivants, on dit souvent qu’elle est encore vivante à travers ses œuvres. C’est le cas de Britney Gengel, une américaine de l’état de Massachusetts, une femme humaniste aimant beaucoup trop Haiti, avait été fauchée par la mort le 12 janvier 2010 à Port-au-Prince, vit encore à Grand-Goâve. Ses parents nourrissent la vie de Britney Gengel en offrant au pays une œuvre qui dévoile l’amour profond de leur fille pour Haïti. Visitez ce link vous ferez vous même le constat : https://www.belikebrit.org/our-home/our-home-in-haiti/
Née américaine, Britney Gengel est devenue une authentique haïtienne par l’amour profond qu’elle portait en elle pour Haïti. « Britney Gengel, tu n’es pas morte, tu es encore vivante en Haïti, ton esprit illumine la ville de Grand-Goâve ».
12 janvier 2020, j’observe et j’ai encore une grande peur.
Je constate que la majorité des écoles aux Gonaïves ont une seule porte d’accès (entrée et sortie) dans les salles de classe, les fenêtres sont parfois faites en claustra. Aucune ouverture en cas de catastrophe pour faire évacuer les élèves si possible. Aucune séance de formation et/ou de simulation dans les écoles en cas d’un éventuel tremblement de terre. On ne connaît pas quand le prochain tremblement de terre frappera Haïti mais on est déjà avisé qu’il y aura un ou d’autres. L’activité des failles sismiques dans les deux républiques d’Haïti et Dominicaine s’alimentent constamment en énergie sont des signes évidents que l’inévitable malheur peut arriver au moment où l’on s’attend le moins.
Dix ans après, la grande population est encore dans l’ignorance.
Les Institutions scolaires, religieuses, la presse et les autorités nationale et locales ne portent pas attention à ce phénomène sinon quand le malheur frappe, ils chercheront la pitié et l’aide massive des voisins, des étrangers... Les bidonvilles se rivalisent avec les vieilles et les nouvelles constructions parfois en dehors des normes antisismiques et d’habitat moderne. L’insouciance exagérée contrôle le spectre d’un autre éventuel catastrophe en Haïti.
Diriger c’est prévenir. Vivre c’est créer son paradis.
Certains pensent que le malheur des autres porte parfois des fruits à profiter. Toutefois, on ne construit jamais le bonheur sur le malheur des autres. Les aides attendues ne pourront jamais remplacer les êtres aimés disparus et effacer aussi la douleur de ceux qui seront en grande peine. L’indifférence et l’insouciance d’aujourd’hui feront sortir demain la monstrueuse laideur et la grande froideur qui alimentent le cœur de certains hommes et femmes du pays si par hasard le malheur arrive à frapper encore. Ils attendent, peut être les aides humanitaires pour tirer le maximum de bénéfice. Dieu, seul, sait l’avenir.
Vive l’amour, vive le « Vivre ensemble » c’est mon cri de tous les jours à mes frères haïtiens et haïtiennes. Faites d’Haïti un paradis pour tous les haïtiens et haïtiennes et aux touristes qui auront à nous visiter.
Réference à lire:
1- https://lenouvelliste.com/article/211016/eric-calais-le-risque-sismique-a-port-au-prince-est-plus-important-que-ce-quon-ne-lavait-imagine?fbclid=IwAR1561dMZhCzbPlbf3sq0w82Zp_tMIT-fet56zVMpeSQaWnR18c-WGY4yco
2- https://hervesaintpreux.blog4ever.com/haiti-la-menace-dun-nouveau
3- Une note de reflexion à mon ami Stanley.
REYNALD ORIVAL·MARDI 7 JANVIER 2020
Tant vaut l'école tant vaut la nation est vrai pour les pays qui font des progrès économiques, scientifiques, sociaux, culturels.
Cette pensée ne s'applique pas encore à Haiti. Il faut d'abord changer notre façon d'enseigner et le contenu de que nous enseignons dans nos institutions scolaires. Je te donne quatre exemples.
1- Comme se fait il qu'un élève qui a passé deux ans à étudier le courant alternatif et direct se retrouve sur un poteau de l'EDH à voler de l'électricité sans protection et ne sait pas parfois quel type de courant qui alimente sa maison?
2- Comment des hommes " instruits"(universitaires) lavent leur voiture avec de l'eau sale? je suis témoin à la longueur de journée de cet phénomène monstrueux aux Gonaïves.
3- Des étudiants de l'université qui brulent des pneus pour protester en respirant l'odeur qui est cancéreux?
4- Le courant électrique est un mauvais jeu d'enfant aux Gonaives alors c'est un élément nécessaire et indispensable dans le développement économique d'un pays et d'une ville.
Je pourrais prendre des centaines d'exemple pour montrer que la pensée ne s'applique pas encore à Haiti. Lorsque l'école fait la valeur d'une nation, elle forme des citoyens honnêtes, des hommes respectueux des valeurs morales, spirituelles, culturelles et démocratiques. Des hommes qui cherchent à découvrir ou à comprendre à chaque seconde de leur existence les manifestations, les réactions de la nature par des lois scientifiques et techniques. Cette école forme généralement des hommes qui font la politique pour servir ses frères et soeurs et pour construire la grandeur d'une nation. Des citoyens grands amis de la vérité et qui fuient le mensonge. Des citoyens grands amis de la lumière qui éclairent ses frères et soeurs qui sont dans l’obscurité. Les familles, les institutions scolaires et religieuses doivent être des moules qui fabriquent des hommes et des femmes vertueux aimant leur pays en posant des actes positifs et sublimes.
Regarde mon ami Stanley les derniers événements qui se sont déroulés en Haiti en 2019 et même des années précédentes . Peut-on retrouver ces valeurs précitées?
Le courage de dire la vérité doit devenir un sacerdoce pour certains citoyens haïtiens engagés qui cherchent la richesse et le bonheur dans le bien être de chaque haïtien et haïtienne. Inventons un espace d'amour et de vivre ensemble: Haiti.
4-1er janvier 1804 – 1er janvier 2020
REYNALD ORIVAL·MARDI 31 DÉCEMBRE 2019
216 ans depuis l’unité de plusieurs africains venus de tribus différents, maltraités et déshumanisés pendant plus de deux siècles sur le sol de l’Ile d’Haïti (partie Est) par la France, a réalisé une grande prouesse inimaginable à l’époque : briser les chaines de l’esclavage pour reconquérir la dignité humaine qui est un droit sacré et inné à tout être humain et ils ont aussi forgé une nouvelle nation, Haïti.
Où nous sommes nous après 2016 ans ? Les prévisions pour 2020 ? Qui va payer le pot cassé ? L’équipe au pouvoir ? L’opposition ? La population haïtienne ?
Si nous ne faisons pas à nous un cadeau de ces trois mots suivants en 2020: Pardon, réconciliation et la résolution de ne plus faire ou refaire les mêmes erreurs du passé. Nous risquons de voir la haine, la violence, la corruption, la misère et l’assassinat qui avaient caractérisé l’année 2019 en Haïti réapparaissent avec plus de vigueur en 2020. Faites un meilleur choix pour 2020 ou acceptez de faire les mêmes erreurs de l’année 2019.
Je souhaite que l’amour de soi, de son frère et sœur, de son pays soit un trait union qui enfin lie les haïtiens et haïtiennes en 2020. - Equipe au pouvoir, Equipe de l’opposition, la population haïtienne. Que 2020 ne ressemble pas à 2019.
Que Dieu dans son infinie bonté puisse guider Haïti.
Bonne et heureuse année 2020 à tous.
5-